On est pris dans un courant traversé de perturbations, d'étendues calmes, d'obstacles, de minces filets d'eau ou de torrents. Une musique fleuve, qui respire mais ne s'arrête jamais, qui pourrait ressembler à une sorte de musique progressive, mais rugueuse, nourrit de musiques archaïques. Entendre les Autonautes c'est suivre un chemin que le trio a formé à la longue, un parcours qu'ils définissent à force de l'emprunter, un sentier dont ils connaissent les moindre détails. Chaque idée musicale trouve son origine dans la précédente, un son en poussant un autre, suivant une logique linéaire, à la manière d'une suite de dominos.